Lors d’un entretien avec la chaîne américaine ABC News, le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, a déclaré lundi que l’État hébreu assumerait, pour une durée indéterminée, la ‘’responsabilité globale de la sécurité’’ dans la bande de Gaza, après la fin de la guerre qui l’oppose au mouvement de résistance islamique Hamas.
Interrogé sur la partie qui devrait gouverner la bande de Gaza après la guerre, le premier ministre israélien a répondu : ‘’Ceux qui ne veulent pas continuer sur la voie du Hamas’’, rapporte Le Monde.
Et Netanyahu d’ajouter : ‘’Israël assumera, pour une durée indéterminée, la responsabilité globale de la sécurité’’ à Gaza. ‘’Car nous avons vu ce qui se passe lorsque nous ne l’avons pas. Lorsque nous n’avons pas cette responsabilité en matière de sécurité, nous assistons à l’éruption de la terreur du Hamas à une échelle que nous ne pouvions pas imaginer’’, a-t-il argué.
Le premier ministre israélien a, en outre, rejeté une nouvelle fois l’idée d’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, sans la libération des prisonniers aux mains du Hamas.
‘’Il n’y aura pas de cessez-le-feu général à Gaza sans la libération de nos otages’’, a-t-il insisté.
‘’En ce qui concerne les petites pauses tactiques, une heure par-ci, une heure par-là. Nous en avons déjà fait par le passé, et nous allons vérifier les circonstances afin de permettre aux marchandises, aux produits humanitaires d’entrer, ou à nos otages, aux otages individuels de partir’’, a-t-il fait observer.
Netanyahu estime qu’un cessez-le-feu entraverait ‘’nos efforts pour faire sortir nos otages, car la seule chose qui fonctionne sur ces criminels et sur le Hamas, c’est la pression militaire que nous exerçons’’, martelant qu’il ne peut y avoir de cessez-le-feu que si le Hamas ‘’accepte de libérer les otages’’.
Interrogé sur sa responsabilité dans l’attaque du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre, le premier ministre a répondu sur ABC News : « Bien sûr. »
« Cela ne fait pas de doute et ce doit être résolu après la guerre », a-t-il déclaré, ajoutant que son gouvernement n’avait « clairement » pas respecté son obligation de protéger son peuple.