Le jour du dépassement est déjà atteint. Mercredi 2 août, l’humanité a consommé l’ensemble des ressources que la nature met un an à produire et à renouveler (le temps que les plantes repoussent, par exemple). Soit cinq jours plus tard que l’année précédente.
Le jour du dépassement est calculé par une ONG américaine spécialiste de l’écologie, le Global Footprint Network, en partenariat avec la Footprint Data Foundation de l’Université York, à Toronto (Canada). Dans les grandes lignes, les chercheurs prennent en compte toutes les ressources nécessaires pour produire les biens et les produits consommés, ou gaspillés, chaque année : nourriture, habits, énergie, déchets, infrastructures. Puis ces ressources, qui correspondent à notre empreinte écologique, sont croisées avec la biocapacité de la Terre, soit la capacité de la planète à les recréer.
En suivant ce raisonnement, à compter de ce mercredi, l’humanité vit à crédit, puisqu’elle a consommé plus de ressources que ce que la Terre est capable de fournir en une année. A ce rythme, selon le Global Footprint Network, il faudrait l’équivalent de 1,7 planète Terre pour subvenir aux besoins de la population mondiale. La France ne fait pas partie des pays qui donnent le bon exemple concernant cet indicateur : cette année, elle a atteint son jour du dépassement dès le 5 mai. Ce qui fait dire au WWF, une ONG environnementaliste, que « si tout le monde consommait comme les Français, nous aurions besoin de 2,9 planètes. »
Cette année, la date du jour du dépassement a reculé de cinq jours par rapport à l’année dernière. Mais ce progrès est avant tout dû à une nouvelle méthode de calcul.