Lors de son déplacement à Sidi Bouzid, le chef de l’Etat Kais Saied est revenu sur les évènements de la Révolution. Devant une foule de personnes, au siège du gouvernorat, il a estimé, dans un discours, que la date de la révolution est bien celle du 17 décembre, car le 14 janvier, elle avait été avortée.
Evoquant les manifestations hostiles à ses dispositions exceptionnelles, Saied les a qualifiées d’une « mise en scène avec les pires acteurs ». « Ils ont tout mobilisé et ont distribué de l’argent, mais finalement, seulement des dizaines de personnes ont répondu à leur appel », a-t-il ajouté.
Notons que la diffusion en direct de son discours assurée par la première chaine publique a été interrompue à cause d’une panne technique.
Le Président de la République a par ailleurs annoncé que des dispositions transitoires ont été mises en place conformément à la volonté du peuple. Et d’ajouter que selon ces dispositions, un chef de gouvernement sera nommé et un projet d’une nouvelle loi électorale sera élaboré, ajoutant que les dispositions exceptionnelles restent en vigueur.
Le chef de l’Etat Kais Saied a également brandi, encore une fois, la menace de ce qu’il appelle les missiles de nature légale. « Nos missiles sont sur les rampes et leur lancement nécessite un seul signal », a-t-il déclaré.
Justifiant les mesures exceptionnelles, le chef de l’Etat a encore une fois affirmé que le péril est toujours imminent en Tunisie et qu’il pouvait prendre des dispositions encore plus sévères.
Il a rappelé également que ces dispositions sont nécessaires pour préserver la patrie. Pour Kais Saied, il s’agit de la cause de toute une nation et qu’il s’engage à garantir les droits de tous les Tunisiens.
Evoquant la question du gouvernement, le chef de l’Etat s’est montré peu clair, affirmant qu’il n’y aura pas de retour à l’avant 25 juillet. « Avez-vous besoin d’un gouvernement ou de textes législatifs pour préserver vos droits ? » s’est-il interrogé.
Il a dans ce sens expliqué que les rouages de l’Etat fonctionnent d’une façon normale en l’absence d’un chef de gouvernement.