Le président de République, Kaïs Saïed a reçu, vendredi 22 octobre le ministre des Technologies de l’Information , Nizar Ben Néji pour examiner la possibilité de mettre en place des plateformes dans chaque délégation qui seraient dédiées à recueillir les suggestions et les propositions des jeunes, mais aussi de tous les Tunisiens en vue de lancer un véritable dialogue nationale.
Au début de la rencontre, le chef de l’Etat est revenu sur l’infiltration de l’administration, comme toutes les autres administrations tunisiennes, soulignant qu’elle est devenue un centre d’espionnage, indiquant qu’ “à chaque pas, on entend le sifflement des vipères. On ressent leur présence sans pour autant les voir. Il faut mettre un terme à ces pratiques et épurer l’administration de ces espions”, note le chef de l’Etat.
Revenant sur le volet des plateformes dans les délégations, le président de la République indique qu’elles seront un espace virtuel permettant de recueillir les propositions du peuple tunisien afin que le dialogue soit réel et non un moyen d’acquérir une fausse légitimité. “Ce sera une sorte de référendum, mais non au sens classique du terme. Ce mécanisme permettra en effet, de prendre connaissance des propositions du peuple, de ses attentes et de ses revendications.
Le président de la République a fait savoir que des rencontres suivront ces propositions dans les délégations avec les parties concernées.et une synthèse sera réalisée. “L’idée étant de mettre des formulaires à la disposition des jeunes pour les remplir. Ils auront l’occasion d’exprimer leur vision du régime constitutionnel et politique à mettre en place. Certes, je ne suis pas très calé dans ses nouvelles technologies, mais les jeunes en sont bien capables. Nous veillerons à ce que cela se déroule en un temps record, parce que nous sommes dans une course contre la montre. ”.
Kaïs Saïed a indiqué que tout doit être étudié, notamment le contenu des formulaires, ajoutant que ce processus sera une forme de référendum, et que la synthèse peut être soumise à un référendum classique. “Nous voulons que le résultat émane de la véritable volonté du peuple et que le référendum ne soit pas un outil pour cacher une dictature déguisée ». Il a, également, assuré que les Tunisiens à l’étranger seront concernés par le véritable dialogue national.