Le président de la république, Kaïs Saïed, a présidé hier jeudi 15 septembre, un conseil des ministres consacré notamment à l’examen d’un projet de décret-loi portant amendement de la loi organique sur les élections et référendum.
Un volet sera consacré à l’élection des membres de l’Assemblée, a-t-il souligné, annonçant l’ajout, ultérieurement, d’une partie relative à l’élection du conseil des régions et districts.
Dans allocution une vidéo, le chef de l’Etat a indiqué que « la nouvelle loi était élaborée, en se référant à l’histoire de la Tunisie, aux expériences comparées, et à la situation actuelle suite aux choix effectués en 2011 ».
Saïed s’est arrêté au scrutin de listes au plus fort reste adopté en 2011. « C’est le scrutin de la honte », a-t-il lancé, citant un juriste français.
« Dans ce scrutin, le député ne tire pas sa légitimité de la volonté des électeurs, mais du comité central du parti auquel il appartient », a-t-il considéré.
Qu’il appartienne ou non à un parti, le député doit être responsable devant ses électeurs jusqu’à la fin de son mandat, a-t-il ajouté, se défendant de toute exclusion dans le nouveau mode de scrutin.
« Contrairement à ce que prétendent certains, le scrutin uninominal n’exclut ni les personnes, ni les partis, tant que les conditions stipulées par le code électoral sont remplies, (…) ce mode de scrutin existe Grande-Bretagne, en France et dans plusieurs autres pays », a-t-il indiqué.
Réagissant à ceux qui ont décidé le boycott des prochaines législatives du 17 décembre, il a évoqué la liberté de chacun de se porter ou non candidat et de participer ou non au vote.
Saïed a, par ailleurs, annoncé la parution d’un décret convoquant les électeurs aux urnes, celui-ci devra être publié au plus tard le 17 septembre, trois mois avant le jour du scrutin.
« Après la mise en place de la constitution, nous voulons passer à une nouvelle étape de l’histoire celle de la souveraineté réelle du peuple », a-t-il souligné.
Ce faisant, le chef de l’Etat a assuré que les institutions de l’Etat sont fondées sur l’impartialité, s’en prenant à ceux qui cherchent à mettre en échec le processus de réforme, et à détruire les services publics. Le peuple tunisien saura contrer tous ceux qui cherchent à l’affamer et lui porter atteinte, a-t-il assuré.