Dans les appartements, on commençait à voir des stalactites se former. La ville d’Ekibastouz, au nord du Kazakhstan, est restée sans chauffage pendant plus d’une semaine par des températures qui sont descendues jusqu’à -30 °C, ce qui a suscité une vague de colère et souligné l’état déplorable des infrastructures énergétiques datant de l’époque soviétique.
Les images de cette ville de 150 000 habitants diffusées par les médias kazakhs montraient des habitants transis en train de brûler ce qu’ils trouvaient dans la rue pour se réchauffer par un froid polaire. Des équipes d’ouvriers s’efforçaient jour et nuit de réparer les canalisations ayant explosé sous l’effet du gel, réchauffant des jerricans à l’aide de chalumeaux pour empêcher leur contenu de geler.
Les autorités ont annoncé jeudi la fin d’un état d’urgence qui avait été décrété le 28 novembre, au lendemain d’un dysfonctionnement dans une centrale thermique qui a privé plusieurs quartiers de courant et de chauffage. Un responsable local a par ailleurs annoncé sur sa page Instagram que les habitants recevraient des compensations financières après cet épisode.
Si la situation s’améliore peu à peu, le calvaire d’Ekibastouz a suscité une colère nationale. Le chanteur Dimach Koudaïbergen, 3,8 millions d’abonnés sur Instagram et véritable star dans le pays et en Chine, a réclamé que les responsables de ce drame « purgent leur peine dans une prison sans chauffage » et paient ainsi pour les « larmes des mères restées dans la rue ».