L’ancien porte-parole du mouvement Ennahdha, Khalil Baraoumi, a considéré que celui qui profite de la colère et de la gentillesse du peuple est un opportuniste poussant le pays vers l’inconnu.
« La situation du pays exige de la sagesse, une volonté de réformer et un esprit tourné vers le présent et le futur », a écrit Khalil Baraoumi sur son profil Facebook dans la soirée du 6 septembre 2021.
Selon lui, ceux qui répètent que le mouvement Ennahdha a gouverné les dix dernières années y avaient participé également en s’alliant au parti ou en le soutenant.
« Ils scandent des slogans appelant à la réforme alors qu’ils voulaient couper court à tout espoir de changement, ceci au profit de leurs intérêts personnels, populistes et destructeurs », a-t-il ajouté.
« Malheureusement, une partie de nos élites (personnalités publiques, partis politiques, organisations…) se cache derrière des prétextes de « Qu’il s’attaque aux intégristes » et « Nous ne voulons pas de la démocratie des frères musulmans » ou encore « La stabilité avant la liberté »… Ils essayent par ces slogans de cacher leurs échecs et faiblesse politique et sociale… L’échec d’un parti politique représente une occasion pour les porteurs d’idées et de projets de s’imposer à travers la volonté du peuple et non-pas en la détournant », a-t-il poursuivi.
Par la suite, Khalil Baraoumi a considéré que la dégradation de la situation en Tunisie reflète la profondeur de la crise au sein de l’élite du pays. Il a estimé que cette crise a permis à Kaïs Saïed de se retrouver président de la République tout en estimant qu’il représente le néant et le vide.
Il a, ainsi, conclu que le président doit démissionner en raison de son échec et du non-respect de la Constitution et des coutumes. « Cette classe politique doit s’excuser auprès du peuple », a-t-il écrit.