Le gouvernement koweïtien a convoqué des élections législatives le 29 septembre, selon un décret publié dimanche au journal officiel, deux mois après la dissolution du Parlement dans ce pays plongé dans une interminable crise politique.
Parmi les principaux exportateurs de pétrole brut au monde, le Koweït est le premier pays du Golfe à avoir adopté le système parlementaire en 1962.
Mais il est secoué depuis des années par des crises à répétition impliquant le gouvernement, des personnalités de la famille régnante et le Parlement.
Fin juin, le prince héritier cheikh Mechaal al-Ahmad al-Jaber Al-Sabah a annoncé la dissolution de l’Assemblée issue du scrutin de décembre 2020, qui avait permis à l’opposition d’obtenir près de la moitié des sièges dans l’hémicycle.
La famille régnante des Al-Sabah garde les clés du pouvoir mais les députés, élus en principe pour quatre ans, jouissent d’importants pouvoirs. Ils n’hésitent pas à mettre en cause des ministres appartenant à la famille royale accusés de mauvaise gestion, voire de corruption.
En avril, le gouvernement avait démissionné alors que des députés s’apprêtaient à interroger le Premier ministre, Sabah Khaled al-Sabah, sur des pratiques jugées « inconstitutionnelles ».
Mis en place en décembre 2021, le gouvernement démissionnaire, qui continue de gérer les affaires courantes, est le quatrième en l’espace de deux ans.