L’Antarctique semblait jusqu’à présent mieux résister au changement climatique que l’Arctique. Mais, selon les observations d’un groupe de chercheurs, la banquise qui se forme sur une partie de l’océan Austral a atteint, en février – qui correspond à la fin de l’été dans l’hémisphère Sud –, son niveau le plus bas depuis quarante-quatre ans et le début de la collecte régulière d’informations.
Le cycle naturel de la banquise – la glace qui flotte sur l’océan – suppose qu’elle fonde l’été et se reforme l’hiver, des satellites enregistrant très précisément depuis 1978 les surfaces couvertes à chaque saison, d’année en année. Le 25 février de cette année, la banquise antarctique a été mesurée à 1,9 million de kilomètres carrés, un chiffre à la baisse pour la première fois depuis le début des relevés, en 1978, rapporte l’étude d’un groupe de chercheurs principalement issus de l’université Sun Yat-sen, à Canton, en Chine, publiée, mardi 19 avril, dans un article de la revue Advances in Atmospheric Sciences.
Selon les auteurs de l’étude, la disparition de la banquise était totale au 25 février dans l’ouest de la mer d’Amundsen et dans l’est de la mer de Ross.