La famille de l’acteur Benedict Cumberbatch devra-t-elle indemniser la Barbade? Le gouvernement de l’Île, qui s’est récemment affranchie de la couronne britannique en devenant une République, mène une campagne pour obtenir réparation auprès des descendants d’esclaves. La famille de l’acteur britannique, dont les ancêtres possédaient au 18e siècle une plantation de canne à sucre, se trouve ainsi dans le viseur de la Barbade.
David Comissiong, vice-président de la commission nationale sur les réparations a ainsi indiqué le 30 décembre au Daily Telegraph en être aux « premières étapes » du processus pour réclamer des dommages et intérêts et n’avoir pas fait encore toute la lumière sur cette histoire.
David Denny, secrétaire général du Mouvement des Caraïbes pour la paix et l’intégration a, lui, estimé dans les colonnes du quotidien.
« Tout descendant de propriétaire de plantation blanc ayant bénéficié de l’esclavage devrait être invité à payer des réparations, y compris la famille Cumberbatch »,
La plantation de Cleland, que possédaient les ancêtres de l’acteur abritait à l’époque 250 esclaves. A l’abolition de l’esclavage, en 1833, les riches exploitants britanniques ont été indemnisés par le gouvernement britannique pour la perte de leurs esclaves. Les ancêtres de Benedict Cumberbatch ont ainsi touché 6.000 livres, ce qui représente aujourd’hui 3,6 millions de livres (environ 4 millions d’euros), lorsque leur plantation a cessé son activité.
Benedict Cumberbatch n’a jamais fait mystère du passé esclavagiste de sa famille. Dans une interview réalisée en 2007, et relayée en 2014 par le New York Times, il avait déclaré que sa mère l’avait exhorté à ne pas utiliser son vrai nom dans le cadre professionnel, de peur qu’il ne devienne la cible de procès en réparation intentés par des descendants d’esclaves.