La chute de la livre syrienne qui a perdu 99% de sa valeur face au dollar a détruit le pouvoir d’achat de millions de Syriens et entraîné une inflation des prix. Les pénuries chroniques d’essence et les coupures quasi-permanentes de l’électricité paralysent l’activité économique. Les prix des denrées de bases ont atteint des sommets alors que le salaire moyen d’un fonctionnaire ou d’un militaire est tombé à l’équivalent de 20 dollars par mois.
L’État ne parvient plus à assurer les services élémentaires en raison de la guerre et des sanctions occidentales qui ont détruit l’infrastructure et mis à plat l’économie. La plupart des champs de pétrole se trouvent dans les régions contrôlées par les milices kurdes soutenues par les États-Unis. Les puits de gaz se situent dans la région désertique centrale, où le groupe État islamique reste actif.
Face à toutes ces difficultés, le pouvoir syrien, rapporte RFI est soumis à de fortes pressions. Dans la province méridionale à majorité druze de Soueida, un mouvement de contestation a pris racine depuis des mois. Pour atténuer l’impact de la crise, le gouvernement syrien a adopté la semaine de trois jours dans le secteur public. La semaine dernière, la plus haute autorité sportive du pays a annoncé la suspension de toutes les compétitions jusqu’à la fin de l’année.