Un tweet d’Emmanuelle Macron indiquait hier, 17 Mai que « La France est fière d’être la porte par laquelle le Soudan réintègre pleinement la communauté des Nations. La France est fière que ce soit ici, au Champ de Mars, que la transition soudanaise s’offre aujourd’hui comme modèle pour l’Afrique et le monde ».
C’est donc pour le Soudan que la France a organisé cette rencontre. La communauté internationale a promis hier à Paris de soutenir la transition démocratique de Khartoum, notamment en donnant un bol d’air financier au pays.
La France a promis d’effacer Cinq milliards de dollars de dette. Le ministre français de l’Economie a également annoncé un prêt de 1,5 milliard de dollars (1,2 milliard d’euros) pour aider le Soudan à solder son arriéré de dette avec le Fonds Monétaire International. La France a juste donné le ton, en attendant la suite. L’Allemagne a promis d’effacer 360 millions d’euros de dette, en plus de 90 millions d’euros pour épurer las arriérés avec le FMI.
Par ailleurs, Khartoum a déjà annoncé début mai avoir obtenu un prêt de 425 millions de dollars auprès de la Suède, le Royaume-Uni et l’Irlande pour solder ses arriérés auprès de la Banque africaine de développement (BAD).
L’envoyé spécial de l’ONU pour le Soudan, Volker Perthes, a considéré que c’est une «Bonne décision, au bon moment. C’est au Soudan maintenant et à la communauté internationale de montrer que le nouveau Soudan est une opportunité pour les investisseurs et non plus un cas désespéré. L’ONU est prête à apporter son soutien».
Jamais pareil geste n’a été entrepris avec la Tunisie, même pas aux premières années suivant la chute de Ben Ali. Bon, il est vrai que le Soudan est un pays riche en ressources pétrolières et minières et qu’il croule sous une dette extérieure monstre de 60 Milliards de dollars.