« Il y a eu des hauts et des bas mais la Grande Muraille verte fait partie des solutions pour fournir un avenir durable aux populations de Sahel » s’est félicité Emmanuel Macron à l’issue du One Planet Summit, organisé en visioconférence et en présentiel, lundi 11 Janvier 2021 à Paris. Un projet qui vise à restaurer 100 millions d’hectares de terres dégradées, séquestrer 250 millions de tonnes de dioxyde de carbone et créer 10 millions d’emplois. A terme, une barrière végétale de 8000 km de long et 15 de large, traversera le Sahel et reliera le Sénégal à Djibouti en passant par neuf autres pays. Une belle ambition qui ne date pas d’hier et qui a surtout connu des « bas » jusqu’à présent. Lancée en 2007, elle n’a vu que l’aménagement de Quatre millions d’hectares et reste au stade du rêve en raison du surgissement des problèmes sécuritaires et du manque de financements.
La troisième réunion du One Planet Summit, à l’initiative d’Emmanuel Macron, d’Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies et David Malpass, président du groupe Banque Mondiale avait pour but d’accélérer la mobilisation financière. Les 33 institutions financières, dont 14 Fonds souverains représentés à Paris, ont répondu aux attentes. Les promesses s’élèvent à plus de 14,3 milliards de dollars (11,8 milliards d’euros) pour les cinq ans à venir.
Pour s’assurer d’une bonne réalisation, un secrétariat de la Grande Muraille verte, rattaché à la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification, va être créé. Jusqu’à présent, la gouvernance relevait de l’Agence panafricaine de la Grande Muraille verte, elle ne sera plus en charge du projet, mais seulement associée.
« Une chance pour l’écologie, pour la biodiversité, pour l’agriculture et les populations », selon Macron; «la réconciliation de l’homme et de la nature » pour Guterres, mais c’est du « bla bla » nous « bloquant pour des décennies de destruction supplémentaire », rétorque Greta Thunberg, avis partagé par le secrétaire national d’Europe Écologie ‘Les Verts’, Julien Bayou, pour qui « ce sommet est un monument de greenwashing».
F.Farès