La Syrie a boycotté, ce mardi 10 octobre, les audiences prévues devant la Cour internationale de Justice à La Haye. Damas est accusé de violer la Convention sur la torture. La plainte avait été déposée par le Canada et les Pays-Bas, début juin, devant cette Cour chargée de régler les différends entre États. La première étape de cette affaire était plaidée ce mardi à La Haye. Le boycott syrien n’a pas empêché les avocats du Canada et des Pays-Bas de demander aux juges d’ordonner des mesures d’urgences, en attendant de se prononcer sur le fonds de l’affaire.
Les avocats du Canada et des Pays-Bas ont détaillé leur requête. Ils demandent aux juges d’ordonner à Damas de libérer tous les prisonniers politiques ; d’empêcher tout acte de torture ; d’en punir les auteurs. Ils demandent encore que le régime syrien remette des certificats de décès aux familles de ceux disparus dans les cachots du régime.
Dénonçant des actes de torture perpétrés « à l’échelle industrielle », le représentant des Pays-Bas, René Lefeber, a insisté sur l’urgence.
Devant la Cour, plusieurs dizaines de réfugiés syriens ont manifesté durant toute la durée de l’audience, a constaté RFI. Les juges ont entamé leur délibéré. Leur décision est attendue dans les prochaines semaines.