En pleurs, du bout des lèvres, Serena Williams a annoncé vendredi après son élimination au troisième tour de l’US Open qu’on ne la reverrait vraisemblablement plus sur les courts de tennis, où elle s’est construit l’une des carrières les plus prolifiques tous sports confondus.
A la question «allez-vous revoir votre décision de prendre votre retraite ?», la championne aux 23 titres du Grand Chelem a répondu «je ne pense pas, mais on ne sait jamais». L’Américaine venait de s’incliner face à l’Australienne Ajla Tomljanovic (46e mondiale) 7-5, 6-7 (4/7), 6-1. A bientôt 41 ans (le 26 septembre), Serena Williams avait annoncé au début du mois d’août qu’elle cesserait prochainement la compétition, sans dire ni où ni quand. Le Majeur new-yorkais, où elle a remporté en 1999 à 17 ans le premier de ses 23 titres du Grand Chelem, semble être la porte de sortie idéale.
«Ça a été un voyage incroyable», a-t-elle lancé. «Merci papa, je sais que tu regardes, merci maman (qui était présente en tribunes), merci à tous les gens qui m’ont soutenue tout ce temps, mon Dieu ça fait des dizaines d’années», a-t-elle égrené, avant de pleurer de plus belle en évoquant sa sœur aînée: «Je ne serais pas Serena s’il n’y avait pas eu Venus, alors merci Venus». «Je suis vraiment désolée parce que j’aime Serena autant que vous», a lancé Tomljanovic au public. «Ce qu’elle a fait pour moi et pour le tennis est incroyable.»
«Quand je la regardais jouer toutes ses finales, je n’aurais jamais pensé avoir la chance de jouer contre elle pour son dernier match, alors c’est vraiment un moment irréel pour moi», a ajouté l’Australienne de 29 ans.
Seules Martina Navratilova (332) et Steffi Graf (377) ont passé plus de temps qu’elle au sommet de la pyramide du tennis féminin. Williams et Graf codétiennent en outre le record de semaines consécutives passées en tant que N.1 mondiale avec 186 semaines (de février 2013 à septembre 2016 pour l’Américaine).