Le Journal Officiel de la République Tunisienne a intégré dans son numéro du 19 Mars, la liste des martyrs et des blessés de la Révolution (17 Décembre 2010 – 14 Janvier 2011), soit plus de dix ans après les faits.
Ce grand retard est du selon Me Taoufik Bouderbala, président de l’Instance Supérieure des Droits de l’Homme et des Libertés fondamentales (ISDHLF), aux enquêtes opérées sur les dossiers soumis à l’ISDHLF, qui ont ramené 386 dossiers présentés comme des martyrs et 7.789 se prévalant être des blessés de la Révolution, à seulement 162 martyrs et 652 blessés en lien avec la Révolution. Certains dossiers ont été examinés une dizaine de fois, pour s’assurer de l’exactitude de la sentence, a assuré Me Bouderbala.
Le président de l’ISDHLF a précisé que l’instance a reçu 900 faux certificats médicaux et a été dans l’obligation légale de poursuivre quatre médecins devant le Conseil de l’Ordre (CNOM) et la Justice. Deux ont été radiés de le CNOM, alors que l’affaire des deux autres continue à être examinée par la justice.