Le premier ministre du Gouvernement d’union nationale libyen, Abdel Hamid Dbeibah a déclaré, samedi, que « son pays ne laissera pas la Tunisie seule face à la pandémie de Covid-19 et entreprendra toutes les démarches nécessaires pour la soutenir ».
« Aujourd’hui et plus que jamais, nos deux pays ont besoin l’un de l’autre, d’autant que la Tunisie a toujours été d’un grand soutien pour la Libye dans sa crise politique et servi de terre d’accueil pour le peuple libyen », a-t-il encore souligné, lors d’une conférence de presse conjointe avec le chef du gouvernement, Hichem Mechichi en visite à Tripoli les 22 et 23 mai courant.
Selon le premier ministre libyen, plusieurs dossiers à intérêt commun attendent des décisions « audacieuses », soulignant, à ce titre, son attachement à reprendre la concrétisation d’anciens accords conclus entre les deux pays ainsi il est nécessaire que les pays s’entendent sur la gestion des dettes, des travailleurs tunisiens en Lybie et de la sécurité .
Évoquant la question sanitaire, le premier ministre libyen a fait savoir que son gouvernement va envoyer à la Tunisie des équipements médicaux dont des tests PCR, outre des vaccins dès que les quantités commandées seront livrées à Tripoli.
Il a, par ailleurs, indiqué que son gouvernement a demandé à la Tunisie de faciliter l’ouverture des frontières aux libyens pour qu’ils puissent recevoir les soins nécessaires.
De son côté, le chef du gouvernement tunisien, Hichem Mechichi a souligné, lors de cette conférence de presse, que » la Tunisie mettra toute son expérience et son expertise en matière de formation, d’administration et d’infrastructure à la disposition de la Libye « , mais il a aussi rappelé que « les Libyens bénéficient d’une place tout à fait particulière auprès de leurs voisins tunisiens » en assurant l’engagement de la Tunisie à libérer les échanges commerciaux et faciliter la mobilité avec la Libye.
Le chef du gouvernement tunisien a salué la volonté du gouvernement libyen à hisser davantage les relations bilatérales et à résoudre la question de la main d’œuvre tunisienne en Libye.
Il a, en réponse, exprimé sa prédisposition à lever les restrictions de circulation des marchandises et des personnes, annonçant l’annulation de la procédure relative à la similitude des noms avec ceux de personnes terroristes.