Selon un rapport du Forum tunisien des droits économiques et sociaux, les manifestations spontanées ont occupé la première place avec 57% du total des protestations enregistrées en mai 2021, tandis que les manifestations organisées ont atteint les 42,9% . Le nombre de mouvements de protestation observés a doublé au mois de mai 2021 pour atteindre 1155 mouvements, contre seulement 516 mouvements en mai 2020 et 841 mouvements en avril 2020.Le rapport indique aussi que plus de la moitié des mouvements de protestation en mai (55 %) étaient basés sur des revendications sociales ou économiques. Toutefois la carte des manifestations n’a pas beaucoup changé, annonce le forum ce jeudi 10 juin 2021. Avec 242 protestations, le gouvernorat de Gafsa occupe toujours la première place dans le classement des régions « agitées ». Tunis est deuxième avec 186 mouvements alors que Gabès est troisième avec 89 mouvements pour autant on peut y lire une certaine « équité » selon le FTDES, par le fait que tous les tunisiens partagent aujourd’hui les mêmes problèmes et préoccupations. La précarité économique, les problèmes sanitaires ou sociaux ou les défauts en infrastructures ne sont plus la particularité des régions Ouest du pays, lit-on de même source.
De plus le forum estime que cette situation résulte de plusieurs facteurs liés à la faiblesse, à la confusion de l’Etat, à la tendance persistante à l’improvisation, au chaos dans la prise de décision et à l’absence de toute vision claire pour faire face ou atténuer l’impact des répercussions de la propagation du virus Covid-19.
Cet approfondissement a été traduit essentiellement par “la rébellion et la désobéissance aux décisions et mesures annoncées par le gouvernement au cours de la semaine de l’Aid El-Fitr, quand les commerçants, travailleurs dans les cafés et restaurants, et même les citoyens ont refusé de respecter le confinement total ou le calendrier de l’interdiction de la circulation pour forcer le président du gouvernement à sortir à nouveau et à modifier ses décisions”.