La « Paris Hilton russe », ou de « Saint-Pétersbourg », c’est selon, aurait d’abord réservé un avion pour Dubaï, puis pour Istanbul. Elle n’est finalement jamais montée à bord. Et a fui son pays, la Russie, en prenant la direction de la Biélorussie en pleine nuit avant de franchir à pied la frontière avec la Biélorussie grâce à son passeport israélien. Ancienne figure de la télévision et de la téléréalité, habituée du milieu de la jet set qu’elle a longtemps côtoyé, Ksenia Sobtchak s’était lancée depuis plusieurs années en politique.
De prime abord, on aurait pu la penser proche du pouvoir en place. Fille du mentor de Vladimir Poutine en politique, la rumeur ferait même d’elle la filleule du président russe. Pourtant, c’est bien contre lui qu’elle avait décidé de se présenter à l’élection présidentielle en 2018. En tant que libérale. Loin des idéaux et des méthodes du président en place.
« Il est évident qu’il s’agit d’un raid contre ma rédaction, la dernière rédaction libre de Russie, qu’il fallait réprimer », a affirmé Ksenia Sobtchak sur les réseaux sociaux après sa fuite, disant toutefois « espérer que ce ne soit pas le cas, et que cela soit vraiment un malentendu ».
Selon l’agence Tass et la chaîne de télévision gouvernementale RT, l’ancienne candidate à la présidentielle russe de 2018 est visée dans une affaire d’extorsion de fonds auprès de Rostec, une entreprise d’Etat qui fabrique et exporte des produits industriels destinés notamment au secteur militaire. Un tel délit est passible d’une peine d’emprisonnement de quinze ans. Les accusations viseraient également son ancien directeur commercial et un ancien rédacteur en chef de Tatler, un magazine de mode.