Après la France, puis la Tchéquie, en 2022, la Suède prend la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne dès ce 1er janvier 2023 et pour six mois, avant de passer le relais à l’Espagne.
Quelle que soit leur taille, chacun des 27 États membres de l’UE assure cette responsabilité à tour de rôle. Avec pour mission d’impulser les grands chantiers à mener.
La percée historique du parti d’extrême-droite Démocrates de Suède (SD), arrivé 2e aux législatives de septembre, a jeté un froid à Bruxelles.
Certes, c’est un Premier ministre issu de la droite traditionnelle, le conservateur Ulf Kristersson, 58 ans, qui mènera les débats. Mais si aucun ministère n’a été confié au SD, son chef Jimmie Akesson fut l’un des signataires de la feuille de route du gouvernement, qui stipule que son parti a une influence totale et égale » à celle de ses partenaires, y compris sur les questions relatives à l’UE qui affectent les sujets couverts par le travail de coopération.
En pleine réforme du droit d’asile, le poids de ce parti anti-immigration, qui siège au Parlement européen dans le même groupe (ECR) que les ultraconservateurs polonais du Pis et les Frères d’Italie de Giorgia Meloni, inquiète à Bruxelles : La Suède va rejoindre les pays [Pologne, Hongrie, Italie…] qui s’opposent fondamentalement à l’accueil des réfugiés et à la migration, juge Tobias Hübinette, professeur à l’université de Karlstad, sur Euractiv.