Le Forum tunisien pour les droits sociaux et économiques a condamné la décision « répressive et inhumaine » du gouvernement tunisien d’expulser un groupe de migrants qui avaient été évacués d’un camp de réfugiés désaffecté.
Les 25 hommes originaires d’Égypte, du Niger, du Nigeria et du Soudan avaient demandé l’asile en Tunisie après avoir fui les violences en Libye voisine en 2011, mais leurs demandes ont été rejetées, a déclaré le président du FTDES, Romdhane Ben Amor, ajoutant que leur rapatriement mettrait « leur vie en danger ».
Le gouvernement tunisien a approuvé vendredi l’expulsion « dans les meilleurs délais d’un groupe de migrants résidant illégalement en Tunisie », a-t-il indiqué dans un communiqué.
Depuis 2017, les migrants vivent dans un centre de jeunesse à Marsa, « entravant ses activités » en « refusant catégoriquement de partir », ajoute le texte.
Le groupe, d’une moyenne d’âge de 30, s’est installé dans le centre de jeunesse après avoir été évacué du camp de réfugiés de Choucha, dans le sud de la Tunisie, a indiqué le FTDES dans un communiqué qui « met en garde contre toute tentative d’imposer par la force une solution à un groupe vulnérable qui souffre depuis plus de 10 ans ».
Il a exhorté les groupes de la société civile à se mobiliser contre les « politiques discriminatoires » qui affectent les sans-papiers, qui ont également été « négligés par les agences des Nations Unies et de l’Union européenne ».