Le chef de la diplomatie iranienne Hossein Amir-Abdollahian s’est rendu lundi et mardi en visite de travail à Bamako, faisant suite à une visite de son homologue Abdoulaye Diop en février à Téhéran. M. Diop a exprimé la “convergence de vues” entre le chef de la junte malienne et président dit de transition, le colonel Assimi Goïta, et le président iranien, le religieux ultraconservateur Ebrahim Raïssi, “sur des questions aussi essentielles que vitales liées notamment à la paix, à la sécurité, au développement et à la souveraineté des deux Etats”, dit un communiqué conjoint publié par ses services.
Son homologue a parlé quant à lui de “parfaite convergence” sur les mêmes sujets. Les deux hommes ont affirmé la volonté de leur pays d’approfondir la coopération. Les colonels qui ont pris le pouvoir par la force en août 2020 au Mali ont fait du rétablissement de la souveraineté de leur pays, confronté au jihadisme et une grave crise sécuritaire et politique depuis 2012, un de leurs maîtres mots. Ils ont rompu avec l’ancien allié historique français et ses partenaires, et se sont tournés vers la Russie. Ils proclament leur volonté de diversifier les alliances.
La République Islamique d’Iran est disposée à intervenir au Mali dans les domaines de la transformation du Coton, de la viande, dans le secteur de l’énergie et des infrastructures ainsi que dans la fourniture des produits de première nécessité a déclaré, mardi, Salah Varzi Vice-président de commerce, d’industrie des mines et d’Agriculture de la République d’Iran. .Youssouf Batthily président de la chambre d’industrie et de commerce du Mali a indiqué qu’ « il s’agit pour les Iraniens d’identifier les potentialités dans notre pays afin qu’on puisse faire des investissements ensemble dans le cadre d’un projet gagnant-gagnant tel que l’agriculture et la transformation du coton du Mali ».