Le ministère de la Jeunesse et des Sports a annoncé la levée, avec effet immédiat, des sanctions infligées à la Tunisie par l’Agence mondiale antidopage (AMA).
Le département a joint à son bref communiqué, la correspondance de l’agence qui a indiqué, à la date du 14 mai 2024, avoir décidé de retirer l’Agence nationale antidopage (Anad) de la liste des signataires non-conformes, « à la suite de la récente promulgation et de l’entrée en vigueur du décret modifiant et complétant » l’ancien texte tunisien (le décret 2024-187).
L’Agence mondiale antidopage avait annoncé, le 30 avril 2024, des sanctions contre la Tunisie à cause de la non-conformité de l’Agence nationale antidopage. Parmi les sanctions infligées au pays, on retiendra que « le drapeau tunisien ne flottera pas lors des championnats régionaux, continentaux ou mondiaux, ainsi que lors d’autres événements organisés par des organisations responsables de grandes manifestations (y compris les Jeux Olympiques et les Jeux Paralympiques) jusqu’à son rétablissement ».Le gouvernement s’était alors empressé de publier à la date du 2 mai le nouveau décret dans le Journal officiel.
Toutefois, un incident survenu jeudi 9 mai et alors que les sanctions étaient encore en vigueur. Lors d’une compétition de natation à la piscine olympique de Radès, le drapeau tunisien avait été couvert par un bout de tissu, faisant polémique. Le lendemain, le président de la République se déplace sur les lieux et laisse éclater sa colère tout en organisant une série de levée du drapeau.
Par la suite, le bureau de la Fédération nationale de natation a été dissout et le directeur de l’Anad limogé. Les faits ont pris une nouvelle tournure lorsque le parquet a décidé de placer en détention le responsable de l’agence et le président de la fédération. En tout, neuf personnes sont accusées d’« association de malfaiteurs et complot contre la sécurité intérieure et la sûreté de l’État et association de malfaiteurs dans le but de s’attaquer à des biens et à des personnes et de violer le drapeau tunisien ».
L’Agence mondiale antidopage a réagi au limogeage et à l’arrestation du directeur de l’Anad en demandant aux autorités tunisiennes de le libérer.