Lassé des provocations et des agressions du Maroc, le ministre des Affaires étrangères Algerien Ramtane Lamamra a annoncé la rupture des relations diplomatiques avec le royaume chérifien. Il a notamment cité l’affaire Pegasus, le soutien de Rabat aux « terroristes » kabyles et les liens avec Israël. « Je ne peux pas prédire ce qui va se passer à l’avenir mais j’espère que les raisons se réveilleront »a déclaré le ministre. Mercredi, la présidence algérienne avait déjà annoncé qu’elle allait « revoir ses relations avec Rabat et intensifier les contrôles sécuritaires aux frontières de l’Ouest», en raison « d’actes hostiles incessants ».
Dimanche, le site algérien La patrie News, citant « une source digne de foi » non précisée, affirme que le Maroc a ouvert des centres d’entraînement à El Ayoun et à Smara pour les militants du MAK « afin de s’attaquer par des actions armées à divers endroits stratégiques en Algérie ». Ces centres « sont gérés par les réseaux du renseignement du Makhzen, de France et de l’entité sioniste, indique la même source qui ajoute que ces centres d’entraînement sont également contrôlés par l’organisation terroriste serbe, Otpor ». Le site marocain Bladi rappelle que la semaine dernière, lors d’une réunion présidée par le président Tebboune, le Haut conseil de sécurité (HCS) avait accusé le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) et le mouvement Rachad, classés comme « organisations terroristes » et considérés comme protégés du Maroc et d’Israël, d’être les responsables des incendies meurtriers qui ont fait plus de 90 morts.
Lors de sa conférence de presse, Ramtane Lamamra a évoqué la TUNISIE : « La Tunisie est un pays frère proche de nous géographiquement et proche de nos cœurs. Nous respectons sa souveraineté et nous n’acceptons pas que des injonctions lui soient données. Seul le peuple tunisien est apte à décider ».