Entre 600 000 et 800 000 tonnes. C’est le volume de blé que vient d’acheter l’Algérie par le biais d’un appel d’offres international, selon les estimations de traders européens rapportées par l’agence Reuters. L’opération, bouclée le 31 juillet, a été rendue publique au début d’août.
Réalisé par l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), organisme public qui importe le blé consommé dans le pays, cet achat intervient après plusieurs autres, effectués en début d’année (1,5 million de tonnes), puis en mai (entre 500 000 et 600 000 t) et en juin (environ 400 000 t), d’après des estimations diffusées dans la presse spécialisée.
Si l’OAIC ne divulgue ni les volumes ni l’origine de ce blé, les traders ont indiqué que les derniers approvisionnements venaient majoritairement de Russie. Moscou, qui s’est retiré à la mi-juillet de l’accord conclu un an plus tôt et plusieurs fois renouvelé (il permet d’exporter des céréales ukrainiennes malgré le conflit entre les deux pays), dispose d’un important stock de blé grâce à la bonne récolte de 2022 et à une production en hausse depuis quelques années.
Autres fournisseurs d’Alger : la Roumanie et la Bulgarie, dans la région de la mer Noire, ainsi que l’Australie et des pays d’Amérique du Sud.Important consommateur de blé – environ 12 millions de t par an, à 70% du blé tendre –, l’Algérie peine à développer sa production, notamment en raison de la sécheresse, ce qui l’oblige à importer massivement cette céréale. Il en est, note Jeune Afrique, le deuxième importateur du continent, après l’Égypte.