Jean-Paul Vesco, l’archevêque d’Alger, est désigné comme l’intermédiaire, voire le médiateur qui devrait mener les pourparlers, les négociations ou les échanges entre Alger et Paris afin de trouver une issue rapide à la crise diplomatique et politique qui vient de secouer une nouvelle fois les relations algéro-françaises. Selon les sources de Maghreb Intelligence, la Présidence algérienne a désigné discrètement Jean-Paul Vesco pour jouer le rôle du messager auprès des autorités françaises et il fera office de médiateur afin de tenter d’empêcher que cette crise politique n’aboutisse à des horizons sombres pour les relations entre Alger et Paris.
Jean-Paul Vesco est une figure très respectée par le pouvoir algérien et il dispose de plusieurs relais et de contacts au sein de l’entourage d’Abdelmadjid Tebboune. Le président algérien lui-même est proche de l’archevêque d’Alger et il entretient avec lui des correspondances et échanges plus ou moins réguliers. D’ailleurs, au lendemain de la crise qui a éclaté le 30 juillet dernier entre Alger et Paris à la suite de la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le territoire du Sahara Occidental dans le cadre de l’option du plan d’autonomie, Jean-Paul Vesco a adressé aux autorités algériennes et françaises une déclaration qui appuie plus au moins la position algérienne dans ce conflit diplomatique autour de la question sahraouie.
Le rôle de Jean-Paul Vesco serait d’exercer du lobbying pour infléchir la position française et la ramener vers une nouvelle neutralité jugée positive par l’Algérie.