L’armée israélienne a ouvert le feu ce dimanche sur des habitants du sud du Liban qui tentaient de revenir dans leurs villages par centaines, faisant oquinze morts, dont un soldat libanais et trois femmes, et 83 blessés, selon un nouveau bilan du ministère de la santé libanais, qui avait fait état de 11 morts dans un précédent bilan.
Israël avait prévenu que son armée resterait déployée dans le sud du Liban au-delà de l’échéance de dimanche, prévue dans le cessez-le-feu négocié avec le Hezbollah, et a déconseillé samedi aux habitants de rentrer chez eux, et ce jusqu’à nouvel ordre. L’ONU a estimé que les conditions ne sont « pas encore réunies » pour un retour en toute sécurité des citoyens libanais au Sud-Liban.
A la mi-journée, l’armée de l’Etat hébreu a communiqué avoir procédé à des tirs de sommation « pour écarter les menaces dans un certain nombre de zones [du Sud-Liban] où des suspects ont été identifiés en train de s’approcher des troupes » de l’armée israélienne. « De plus, un certain nombre de suspects à proximité des troupes de Tsahal qui constituaient une menace imminente (…) ont été appréhendés et sont actuellement interrogés sur place. »
Pour justifier sa présence, alors que l’armée israélienne avait jusqu’à ce dimanche pour quitter le sol libanais conformément à l’accord de cessez-le-feu conclu avec le Hezbollah, l’Etat hébreu a déclaré que les conditions n’avaient pas été pleinement appliquées par l’Etat libanais, tandis que l’armée libanaise a accusé samedi Israël de tergiverser dans son retrait.