Alors que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’est inquiétée vendredi de ne disposer d’aucune information sur le sort du directeur de l’hôpital Al-Shifa de Gaza, Mohammed Abou Salmiya,arrêté cette semaine par Israël, l’armée israélienne a affirmé samedi matin qu’elle l’interrogeait.
« Nous l’interrogeons sur le fait qu’il était directeur d’un hôpital qui se trouvait au-dessus de tout un réseau terroriste », a affirmé samedi un porte-parole de l’armée israélienne, Doron Spielman. « Comment pouvait-il ne pas savoir ce qu’il se passait ? », a-t-il ajouté.
Dans un communiqué diffusé vendredi, l’OMS a expliqué que le directeur du plus grand hôpital de la bande de Gaza avait été arrêté le 22 novembre, ainsi que cinq autres professionnels de santé, alors qu’ils participaient à une mission onusienne pour évacuer des patients. « Trois membres du personnel médical de la Société du Croissant-Rouge palestinien et trois membres du ministère de la santé [du Hamas] ont été arrêtés », a détaillé l’OMS, demandant que « leurs droits légaux et humains soient pleinement respectés pendant leur détention ».
Selon l’OMS, deux des six personnes arrêtées ont depuis été libérées, mais « nous ne disposons pas d’informations sur le bien-être des quatre autres, dont le directeur de l’hôpital Al-Shifa », a précisé l’organisation.
Israël avait annoncé jeudi l’arrestation de M. Abou Salmiya, ainsi que celle d’un chef de service de l’hôpital. L’établissement est, selon les autorités israéliennes, le principal centre de commandement des opérations du Hamas dans la bande de Gaza, ce que le mouvement islamiste palestinien dément. Depuis des jours, ses soldats ont fouillé pièce par pièce l’établissement, jusqu’à l’entrée en vigueur d’une trêve vendredi.