La Russie se dit prête à de nouvelles négociations, mais les conditions posées par Poutine à un cessez-le-feu – « la neutralité de l’Ukraine, son désarmement, son renoncement à entrer dans l’Otan et la reconnaissance par l’Ukraine de la Crimée comme entité russe » – sont totalement inacceptables pour l’Ukraine et l’Occident.
Sur le terrain, la guerre continue. Des parachutistes lâchés ou débarqués à Kharkiv ont attaqué un hôpital, selon l’armée ukrainienne et des combats meurtriers se sont déroulés. Dans le sud, Marioupol, bombardée, serait sur le point de tomber, mais le port de Kherson annoncé pris par les Russes, résisterait toujours selon le maire de la ville. Du côté de Kiev, la longue colonne de blindés et camions est toujours à l’arrêt, faute de carburant et aussi parce que les Ukrainiens ont fait sauter des ponts. Des analystes pensent que la capitale pourrait être un leurre, Poutine visant principalement les zones proches de la Crimée pour avoir le contrôle total de la mer Noire et de la mer d’Azov.
A Washington, mardi soir, le président Biden s’est engagé à protéger « chaque centimètre carré du territoire de l’Otan » face au « dictateur » Poutine. Depuis sa prison, Navalny demande aux Russes de descendre chaque jour dans les rues pour protester contre la guerre. L’armée ukrainienne, elle, invite les mères de soldats russes capturés sur son territoire à venir les chercher, Kiev affirmant avoir fait des dizaines de prisonniers depuis le début de l’invasion du pays par Moscou.
Ce soir, on estime que plus de 870 000 Ukrainiens ont déjà quitté leur pays, dont la moitié ont été accueillis en Pologne. La Grande-Bretagne est critiquée car elle exige un visa, de peur que des Russes se mêlent aux Ukrainiens…
Annoncée dimanche par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, l’interdiction de diffusion dans l’UE des médias russes RT et Sputnik est entrée en vigueur mercredi, après publication de la décision des Vingt-Sept au Journal officiel de l’UE.