Le Congrès américain a échoué mercredi à avancer sur une grande enveloppe de plus de 106 milliards de dollars réclamée avec insistance par le président Biden, comprenant des fonds pour l’Ukraine et Israël. L’opposition républicaine a refusé de soutenir ce texte, exigeant en échange des concessions significatives sur la politique migratoire des Etats-Unis. Cet échec est une déconvenue pour Joe Biden qui avait exhorté quelques heures plus tôt à l’approbation de ces fonds lors d’un discours très solennel.
Contrairement à la plupart de ses pairs démocrates, le sénateur Bernie Sanders, socialiste revendiqué, a voté contre l’enveloppe soumise au vote mercredi, exprimant de « vives inquiétudes » sur le fait d’envoyer des fonds au « gouvernement d’extrême droite » du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou.
Le Congrès américain assimile l’antisionisme à l’antisémitisme
Par ailleurs, le Congrès américain a approuvé, un projet de résolution, dont l’une des dispositions stipule l’assimilation de l’antisionisme à l’antisémitisme.
Contrôlé une majorité de membres républicains, le Congrès a compté 311 voix en faveur du projet de résolution, contre 14 qui ont voté contre.
Du côté des abstentions, 92 élus démocrates se sont abstenus de voter pour le projet de résolution, et ses membres d’origine palestinienne ont également voté contre.
Le projet de résolution, juridiquement non contraignant, fait référence à l’escalade croissante du sentiment anti-juif aux États-Unis et dans le monde, et évoque également l’attaque menée par le mouvement Hamas contre les colonies israéliennes, le 7 octobre.
Le projet de résolution a suscité de nombreuses critiques en raison de son assimilation de l’antisionisme à l’antisémitisme, qui ont été indépendants l’un de l’autre tout au long de l’histoire.