Le Hamas a nié lundi les accusations selon lesquelles ses combattants avaient commis des « viols » et des violences sexuelles lors de l’attaque du 7 octobre en Israël.
« Nous rejetons et dénonçons fermement la participation de certains médias occidentaux à des campagnes sionistes trompeuses qui promeuvent des mensonges infondés et des allégations visant à diaboliser la résistance palestinienne, dont la dernière en date est l’allégation selon laquelle des membres de la résistance auraient commis des violences sexuelles pendant la bataille “Déluge d’Al-Aqsa”, le 7 octobre », écrit-il dans un communiqué relayé sur Telegram.
« Nous considérons que cette campagne trompeuse fait partie d’une série de mensonges propagés par la machine de propagande sioniste, dont les affirmations se sont révélées fausses, notamment le mensonge selon lequel des enfants ont été décapités et les fêtards pris pour cibles lors du concert dans la colonie de Réim et, non le moindre, celui selon lequel l’hôpital Al-Shifa serait utilisé à des fins militaires », ajoute-t-il.
Lundi soir, Matthew Miller, porte-parole du département d’Etat américain, a déclaré: « L’une des raisons pour lesquelles [le Hamas] ne veut pas livrer les femmes qu’il retient en otage – celle pour laquelle cette pause a échoué – est qu’il ne veut pas que ces femmes parlent de ce qui leur est arrivé », suggérant des agressions sexuelles.
Le mouvement islamiste palestinien et les autorités israéliennes se sont mutuellement accusés de ne pas avoir respecté l’accord sur l’échange de prisonniers. Au total, 110 otages, en majorité des femmes et des mineurs israéliens, ont été libérés depuis le début du conflit, dont 105 pendant la trêve, qui s’est achevée vendredi matin. Selon les autorités israéliennes, 137 personnes restent aux mains du Hamas et d’autres groupes armés. En échange des otages libérés, 240 prisonniers palestiniens ont été relâchés.
Une enquête ouverte pour « viols » en Israël
La police israélienne assure en enquêter sur de possibles violences sexuelles commises le 7 octobre, dont des viols en réunion ou des mutilations de cadavres. Les enquêteurs ont jusqu’ici recueilli « plus de 1 500 témoignages choquants et pénibles », a déclaré une policière la semaine dernière au Parlement israélien, évoquant « des filles déshabillées au-dessus et au-dessous de la taille », et rapportant le témoignage du viol collectif, de la mutilation et du meurtre d’une jeune femme. Elle a cité un autre témoin faisant état de blessures par balles aux « organes génitaux, dans l’abdomen, les jambes et les fesses (…), de seins coupés ou porteurs de blessures par balles », tandis que des secouristes ont fait état du « corps d’une femme saignant des zones génitales ».
Cependant, « la grande majorité des victimes des viols et autres agressions sexuelles du 7 octobre ont été assassinées et ne pourront jamais témoigner », précisait en novembre dernier Cochav Elkayam Levy, présidente de la commission parlementaire sur les crimes commis contre les femmes le 7 octobre.
Les autorités israéliennes ont également fustigé le « silence » des ONG sur les présumées « agressions sexuelles » perpétré par le Hamas.