La Cour de cassation en Tunisie a annulé mercredi la condamnation d’un journaliste à cinq ans de prison, ouvrant la voie à sa remise en liberté dans l’attente d’un nouveau procès, a annoncé son avocat.
Khalifa Guesmi, correspondant de Mosaïque FM, la radio plus écoutée de Tunisie, avait été condamné en novembre 2023 à un an de prison, peine alourdie à cinq ans en appel, pour avoir divulgué des informations sur les services de sécurité.
La Cour de cassation a « invalidé le jugement de cinq ans et ordonné de le revoir en appel », a indiqué son avocat, Me Rahal Jallali.
Le journaliste reste sous le coup de poursuites d’après son avocat, en vertu de l’article 34 de la loi antiterroriste qui « punit de dix à vingt ans d’emprisonnement » quiconque publie des informations « au profit d’une organisation ou entente terroriste ».
Incarcéré depuis septembre 2023, ce journaliste a été reconnu coupable d’avoir « participé à la divulgation intentionnelle d’informations relatives aux opérations d’interception, d’infiltration, de surveillance audiovisuelle ou des données qui y sont collectées ».
Il a été arrêté en mars 2022, après la publication sur le site de Mosaïque FM d’une information portant sur le démantèlement d’une « cellule terroriste » et l’arrestation de ses membres.
Khalifa Guesmi a été remis en liberté dans la soirée du mercredi 6 mars.