Le Liban, la Jordanie et l’Égypte risquent de perdre à terme entre 2 à 4 points de pourcentage de leur Produit intérieur brut (PIB) en raison de la guerre à Gaza, à laquelle l’économie libanaise est particulièrement exposée, a affirmé le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), en révélant les conclusions préliminaires d’un rapport sur l’impact économique de ce conflit.
Une telle baisse du PIB au cours des trois mois qui se sont écoulés depuis le 7 octobre, date du début de la guerre, constituerait « une perte massive » pour les pays concernés, a déclaré le directeur régional du PNUD, Abdallah al-Dardari, lors d’une conférence de presse mardi à Beyrouth. Il a ajouté que le Liban, déjà en proie à une crise économique historique depuis 2019, avec une monnaie qui s’est effondrée, l’inflation qui grimpe en flèche et un secteur bancaire en situation de faillite, est « trop fragile » pour supporter d’autres chocs. Le PIB libanais oscille actuellement autour de 20 milliards de dollars et a été divisé par plus de deux en 4 ans.
Le PNUD n’a pas encore observé « un impact notable sur l’inflation [au Liban] » en raison de la guerre, « mais il y a une contraction de la demande dans l’économie et une baisse de la consommation », a déclaré M. Dardari à L’Orient Today lors de la conférence de presse. « Cela pourrait potentiellement ralentir l’inflation », a-t-il considéré.