Entre janvier et octobre 2022, 42.199 Libanais ont définitivement quitté le pays, à la recherche de meilleures conditions de vie. En 2021, et pour la même période, ce nombre s’élevait à 65 172. Crise économique, baisse du pouvoir d’achat en raison de l’effondrement de la livre libanaise, taux de chômage élevé (38%) … Toutes ces circonstances ont rendu la vie des citoyens difficile et les ont poussés à fuir leur nation.
Selon le cabinet de conseil régional International Information, environ 257.852 personnes ont abandonné le Liban entre 2017 et 2022, le pic ayant été atteint en 2021. Un scénario similaire avait d’ailleurs été constaté entre 2011 et 2015 (205.237 émigrants), avec la montée des tensions sécuritaires et politiques. Durant les années 2005-2006, notamment marquées par l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri et la guerre de juillet 2006, qui a opposé Israël et le Hezbollah, de tels chiffres n’ont pas été atteints, le nombre de migrants ayant été de 45.000. » Ce n’est donc pas l’instabilité sécuritaire qui provoque de tels flux migratoires, comme le montrent les chiffres « , peut-on lire dans le rapport d’International Information, mais » ce sont surtout les crises économiques, la dégradation des conditions de vie et le chômage qui en sont la principale cause « .
Les chiffres publiés par le cabinet de conseil se basent sur le nombre de départs et d’arrivées des Libanais, publiés par la Sûreté générale au cours des années susmentionnées. Ils ne prennent évidemment pas en compte l’émigration illégale, un phénomène de plus en plus visible au Liban-Nord, où des Libanais embarquent dans des embarcations de fortunes à la recherche d’une vie meilleure.
