L’imam Iquioussen a disparu et le Maroc a suspendu son laissez-passer consulaire. Le royaume avait espoir, en donnant son feu vert, d’apaiser ses relations tendues avec la France, surtout depuis que les obtentions des visas français ont été restreintes. Mais la cavale du prédicateur et sa forte médiatisation ont mis le feu aux poudres. Rabat opte finalement pour la prudence : demi-tour avant que l’affaire ne s’emballe trop et devienne un sujet délicat de politique intérieure. Selon des sources proches du dossier, ici au Maroc, on a eu peur que ce laissez-passer ne devienne une véritable humiliation.
Gerald Darmanin, le ministre français de l’Intérieur s’est dit « étonné » de la décision de Rabat. Il a assuré avoir «des échanges avec les autorités marocaines», et a espéré «les avoir convaincues» que le laissez-passer qui avait été délivré avait bien lieu d’être. «Je comprends que la demande des autorités marocaines est d’avoir plus de précisions sur ce Monsieur qui va être envoyé chez eux et c’est bien normal», a-t-il ajouté.