« Une page d’histoire »: les eurodéputés ont adopté mercredi la vaste réforme de la politique migratoire européenne, fruit d’un difficile compromis sur un sujet qui alimente tensions et divisions entre les Vingt-Sept depuis des années.
Au cours d’une session plénière brièvement interrompue par les protestations de militants des droits humains, les dix textes de ce « Pacte sur la migration et l’asile » ont été approuvés par le Parlement européen réuni à Bruxelles.
Cette réforme durcit les contrôles des arrivées aux frontières du bloc et met en place un système de solidarité entre États membres.
« Nous avons écrit une page d’histoire », s’est réjouie la présidente du Parlement européen Roberta Metsola. « Cela fait plus de dix ans que nous y travaillons. Mais nous avons tenu parole. Un équilibre entre solidarité et responsabilité. Telle est la voie européenne », a-t-elle réagi sur X.
Le chancelier allemand Olaf Scholz y a vu un « pas historique indispensable » qui « limite la migration irrégulière et soulage enfin les pays qui sont particulièrement touchés ».
Les trois principales familles politiques européennes – PPE (droite), Socialistes et démocrates (S&D) et Renew Europe – ont dans l’ensemble soutenu ce pacte, qui a suscité l’opposition d’une grande partie de l’extrême droite, mais aussi des Verts, de la gauche radicale et de certains socialistes.
La réforme, qui avait fait l’objet d’un accord politique en décembre, devra désormais être formellement validée par les Etats membres, probablement à la fin du mois. L’objectif des négociateurs est une adoption finale avant les élections européennes de juin.