Le Parlement norvégien a adopté jeudi une proposition demandant au gouvernement de se tenir prêt à reconnaître un Etat palestinien « indépendant » pour autant que cette décision ait « un impact positif sur un processus de paix » au Proche-Orient. La condition stipulée dans la proposition signifie qu’une décision allant dans le sens d’une reconnaissance ne devrait pas être immédiate.
Déposée par les deux partis, travailliste et centriste, actuellement au pouvoir au sein d’une coalition minoritaire, la proposition a recueilli une écrasante majorité grâce au soutien des conservateurs, principale formation d’opposition, et d’autres forces politiques. « Le Storting [le Parlement monocaméral norvégien] demande au gouvernement d’être prêt à reconnaître la Palestine en tant qu’Etat indépendant quand une reconnaissance pourra avoir un impact positif sur un processus de paix, sans faire d’un accord de paix final une condition préalable », dit le texte.
Cette proposition a été mise sur la table pour faire pièce à un texte concurrent déposé par plusieurs petits partis, qui demandait une reconnaissance immédiate de l’Etat palestinien. En Europe du Nord, l’Islande et la Suède reconnaissent déjà l’Etat palestinien, comme le font aussi d’autres pays du continent (Pologne, République tchèque, Roumanie…). En Espagne, le premier ministre socialiste, Pedro Sanchez, reconduit au pouvoir jeudi, s’est engagé lui aussi à « œuvrer en Europe et bien sûr en Espagne pour reconnaître l’Etat palestinien ».