En matière d’accidents de la circulation, la Tunisie détient un triste record, notamment au niveau du nombre de morts. L’an dernier, la Tunisie a enregistré 4 726 accidents occasionnant 938 décès et 6 716 blessés. L’introduction envisagée d’un permis à points, finira-t-elle par produire l’effet escompté et inverser cette courbe ?
D’ores et déjà un projet de loi est prêt et s’il arrive à être adopté par l’ARP, il pourrait entrer en vigueur en juin prochain. Il prévoit de revoir le Code de la route et ses textes d’application en vue d’améliorer la sécurité routière.
Afin de dissuader davantage les auteurs d’infractions, le projet de loi table sur une extension de la liste des contraventions à 14 contre 7 actuellement. Ainsi il est prévu l’introduction de nouveaux crimes de la circulation à l’instar de l’utilisation du téléphone portable lors de la conduite ou du dépassement.
Le nouveau texte se veut également plus sévère sur le nombre de points à soustraire en cas de violation du code. Il est par exemple proposé de soustraire 18 points pour homicide involontaire, au lieu de 10 points actuellement. Pour les autorités, l’objectif du permis à points est avant tout de responsabiliser les conducteurs sur les voies de circulation et de pénaliser ceux dont les comportements peuvent mettre en danger les autres.