Reportée plusieurs fois, la réouverture du passage frontalier de Ras Jedir vient d’avoir lieu officiellement, après plus de trois mois de fermeture. Le passage frontalier de Ras Jedir avait été fermé, rappelons-le, depuis le 19 mars 2024 à la suite d’affrontements ayant éclaté près de la frontière entre des groupes armés libyens.
La réouverture s’est faite, lundi 1er juillet 2024, en présence des deux ministres de l’Intérieur tunisien et libyen, Khaled Nouri et Imed Trabelsi.
À cette occasion, les deux ministres ont tenu une conférence de presse, où M. Nouri a annoncé la réouverture officielle du passage frontalier. Et d’espérer que « cette reprise d’activité permettra de développer davantage les relations entre les deux pays à tous les niveaux, et cela dans l’intérêt des deux pays et des localités du voisinage, boostant les échanges entre les deux pays et facilitant le déplacement des citoyens dans les deux sens ».
Imed Trabelsi a ajouté : « Nous sécurisons maintenant la frontière libyenne depuis Al-Assah jusqu’à Wazzin. C’est par cette région que l’économie libyenne était drainée par la contrebande, mais aujourd’hui, avec l’aide de l’armée libyenne, elle a été complètement contrôlée et sécurisée ».
Trabelsi a exprimé son ambition de « porter à 4 le nombre de points de passage avec la Tunisie en ajoutant les points de passage d’Al-Assah et de Mashhad Saleh aux points de passage de Wazzin et de Ras Jedir ».
Le 12 juin, le gouvernement d’union nationale libyen et le gouvernement tunisien ont signé un accord de sécurité portant sur la réouverture du point de passage.
Le point de passage de Ras Jdir n’a cependant pas pu être ouvert le 24 du même mois, en raison de protestations locales libyennes et de la fermeture de la route menant au point de passage par des hommes armés de la zone frontalière libyenne (la ville de Zuwara) avec la Tunisie, « la route côtière Abu Kammash – Ras Jdir ».
La fermeture du point de passage a provoqué une crise locale en Libye entre le ministère de l’intérieur, d’une part, et les officiels et les groupes armés de la ville frontalière de Zuwara, d’autre part, les groupes armés de cette région ayant géré le point de passage pendant des années.