Le nouveau chef du parti Renaissance, Stéphane Séjourné et le président par intérim du Rassemblement national, Jordan Bardella sont — de façon très surprenante — d’accord sur une chose : ils veulent une enquête sur les financements des partis politiques par des puissances étrangères. Avec pour chacun le même objectif, à savoir décrédibiliser l’autre.
Ce samedi 24 septembre, huit députés Renaissance ont demandé l’ouverture d’une commission d’enquête à l’Assemblée sur de possibles « financements russes » de partis français. La veille déjà, ils avaient écrit à la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet en ce sens.
La veille également, les troupes de Marine Le Pen annonçaient… une procédure similaire. « Le Rassemblement national déposera ce lundi 26 septembre à l’Assemblée nationale une résolution demandant la constitution d’une enquête parlementaire sur les ingérences étrangères au sein des partis politiques français », indiquait un communiqué relayé par Jordan Bardella vendredi 23 septembre.
Ces deux demandes interviennent après des révélations mi-septembre des renseignements américains sur des fonds versés par la Russie à des partis politiques et candidats dans plus d’une vingtaine de pays depuis 2014 afin de tenter d’y influencer des élections. Le Rassemblement national, lui, mise sur une commission d’enquête pour « préciser la nature des liens entre certains élus de la majorité présidentielle et le Qatar », « déterminer » d’éventuels liens entre la majorité et la Chine, et enquêter sur « ce qui s’apparente à une véritable coproduction législative entre le parti présidentiel et les géants américains Amazon, Microsoft, Google ou encore Uber ».