La concentration en tritium de l’eau issue de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima, que le Japon a commencé à rejeter en mer ce jeudi, est largement inférieure à la limite prévue, a indiqué l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
« Les experts de l’AIEA ont collecté des échantillons cette semaine des eaux préparées pour le premier déversement », a expliqué dans un communiqué l’instance onusienne, qui supervise l’opération.
« L’analyse menée de manière indépendante sur place a confirmé » que la concentration en substance radioactive tritium se situait « bien en dessous de la limite opérationnelle de 1.500 becquerels (Bq) par litre », selon la même source.
Ce niveau est lui-même 40 fois inférieur à la norme nationale japonaise pour l’eau tritiée alignée sur la norme internationale (60.000 Bq/litre), et il est par ailleurs environ sept fois inférieur au plafond établi par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’eau potable (10.000 Bq/litre).
L’AIEA a donné en juillet son feu vert à ce projet, jugeant qu’il aura un impact radiologique « négligeable sur la population et l’environnement ».
La Chine a fermement critiqué le Japon après le début du rejet controversé dans l’océan Pacifique d’eau issue de la centrale nucléaire japonaise accidentée de Fukushima Daiichi, dénonçant une action « égoïste et irresponsable ». Pékin suspend toutes ses importations de produits de la mer japonais.