Le plaidoyer pro-Hamas affiché par le président turc Recep Tayyip Erdogan vient compliquer davantage la relation de son pays avec l’Union européenne, déjà mise à mal par des années de crises et d’incompréhension.
La Turquie est officiellement candidate à rejoindre l’UE, mais les négociations, ouvertes en 2005, sont gelées depuis 2018.
Dans son dernier rapport sur l’état des négociations avec les pays candidats, publié mercredi, la Commission européenne a constaté, une nouvelle fois, qu’Ankara s’éloignait toujours davantage des valeurs démocratiques que l’Union européenne dit défendre.
Recep Tayyip Erdogan, fervent musulman et défenseur de la cause palestinienne, a durci ses positions à mesure que le nombre de victimes palestiniennes augmentait du fait des représailles israéliennes après le 7 octobre. La Turquie a qualifié les incessants bombardements israéliens de crimes de guerre et rappelé son ambassadeur à Tel-Aviv.
La rhétorique du président turc « en soutien au groupe terroriste du Hamas après son attaque contre Israël (…) est en totale opposition avec l’approche européenne », a déploré la Commission européenne dans son rapport publié mercredi.