Walid Daqqa, 62 ans, écrivain Palestinien de nationalité israélienne est mort dimanche au Centre médical Shamir, au sud-est de Tel-Aviv des suites d’un cancer diagnostiqué en 2022 après avoir passé 38 ans en détention pour l’enlèvement et le meurtre d’un soldat israélien en 1984, ont rapporté des médias israéliens et palestiniens.
«Malgré les appels internationaux et palestiniens en faveur de sa libération en raison d’une grave négligence médicale en prison, il est resté détenu jusqu’à sa mort», a écrit sur X Lema Nazeeh, avocate et militante palestinienne.
Détenu depuis mars 1986, l’homme avait été jugé pour son appartenance à une cellule armée du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) responsable de l’enlèvement et du meurtre d’un soldat israélien en 1984.
Condamné à la prison à vie, sa peine avait été commuée en 37 années de réclusion. Mais en 2018, la justice l’avait condamné à deux ans supplémentaires pour avoir tenté d’introduire des téléphones portables en détention, et sa libération avait été repoussée à mars 2025. Ses demandes de libération anticipée pour raison médicale étaient restées lettre morte, selon le Club des prisonniers palestiniens, association de défense des droits des Palestiniens détenus par Israël.
Amnesty international avait de nouveau demandé sa libération samedi dernier.Depuis le 7 octobre 2023, Walid Daqqa « a été torturé, humilié, privé de visites de sa famille et négligé encore plus qu’avant sur le plan médical. Entre-temps, il a été hospitalisé à deux reprises en raison d’une dégradation de son état de santé », alertait en mars l’ONG Amnesty International, demandant sa libération. Il n’a vu son avocat qu’une seule fois en six mois.