Le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, a accepté d’ouvrir le point de passage de Rafah, à la frontière sud de la bande de Gaza, pour laisser passer un convoi humanitaire de vingt camions, a annoncé mercredi soir son homologue américain, Joe Biden, qui s’est entretenu avec lui dans la soirée.
Le président américain, de retour de Tel-Aviv, où il a effectué une visite éclair, s’exprimait lors d’une escale sur la base américaine de Ramstein, en Allemagne.
Sans évoquer l’autorisation du Caire au passage du convoi, la Maison Blanche précise dans un communiqué que les deux chefs d’Etat ont « discuté de la coordination en cours pour acheminer l’aide humanitaire à Gaza et des mécanismes permettant de s’assurer que l’aide est distribuée au profit de la population civile » et « sont convenus de collaborer étroitement pour encourager une réponse internationale urgente et solide à l’appel humanitaire des Nations unies ».
Précédemment, ce 18 octobre, par le biais d’une déclaration du bureau du Premier ministre, Benyamin Nétanyahou, avait autorisé le ravitaillement de Gaza, annonçait The Guardian.
“À la demande du président Biden, Israël n’empêchera pas les livraisons humanitaires en provenance d’Égypte tant qu’il ne s’agit que de nourriture, d’eau et de médicaments destinés à la population civile du sud de la bande de Gaza.”
Le Caire n’avait pas encore donné son feu vert pour des questions de sécurité.
“Par le passé, l’Égypte avait affirmé que des convois avaient été endommagés par les frappes aériennes israéliennes et qu’elle attendait donc qu’Israël garantisse un passage sûr avant de donner son feu vert à l’acheminement des camions”, note le média américain, qui rappelle que l’État hébreu exige également de contrôler tous les convois.