Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a appelé mercredi Israël à éviter une « invasion terrestre de Gaza » qui ferait « un grand nombre de victimes civiles ». Il s’exprimait dans le cadre d’une visite en Egypte du président français Emmanuel Macron.
De son côté, le dirigeant français a également estimé qu’une opération terrestre « massive » d’Israël qui mettrait en danger les populations civiles dans la bande de Gaza serait « une erreur » pour Israël, parce que cela « n’est pas de nature à protéger dans la durée Israël et parce que ça n’est pas compatible avec le respect des populations civiles, du droit international humanitaire et même des règles de la guerre », a-t-il affirmé.
Par ailleurs, Emmanuel Macron s’est défendu de tout « double-standard » dans ce conflit. « Le droit international s’applique à tout le monde et la France porte des valeurs universelles d’humanisme », a-t-il affirmé. « Toutes les vies se valent, toutes les victimes méritent notre compassion, notre engagement durable pour une paix juste et durable au Proche-Orient ».
Il a aussi maintenu que, selon lui, la « solution de deux Etats (…) vivant côte à côte en paix et en sécurité » n’était pas « devenue caduque ».
Il a dit vouloir « mener de front », conjointement, « la lutte contre le terrorisme, le soutien humanitaire et la recherche d’une solution politique au conflit ».
Le terme « caduc » avait marqué les esprits en 1989 lorsqu’il avait été employé par le chef de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) Yasser Arafat pour amender la Charte nationale palestinienne qui prônait alors la disparition d’Israël.