Le Hezbollah ne doit pas faire partie du gouvernement libanais, que tente de former depuis mi-janvier le Premier ministre désigné Nawaf Salam, a affirmé, du palais présidentiel, l’émissaire américaine Morgan Ortagus.
Prenant la parole à l’issue d’une réunion avec le président libanais Joseph Aoun, la diplomate a encore affirmé que « le règne de la terreur » du Hezbollah « au Liban et dans le monde est révolue ».
« Israël a vaincu le Hezbollah et nous lui en sommes reconnaissants, et nous insistons sur le fait que le Hezbollah ne doit en aucun cas participer au nouveau gouvernement libanais », a-t-elle lancé. Elle a encore souligné que « l’Amérique est engagée dans son partenariat » avec le Liban et porte de « grands espoirs » dans l’avenir, en raison de l’arrivée au pouvoir « d’hommes crédibles et engagés, qui feront en sorte que la corruption prenne fin, tout comme l’influence du Hezbollah ». Elle a encore affirmé que Washington s’engage à ce que la date du 18 février soit celle de la fin de la mise en application des modalités du cessez-le-feu au Liban, et notamment du retrait israélien, et soit respectée.
L’émissaire du président américain Donald Trump pour le Moyen-Orient, Morgan Ortagus, se trouve vendredi au Liban, où elle a été reçue en audience dans la matinée par le président de la République Joseph Aoun.

Au cours de son entretien avec le chef de l’État, en compagnie d’une délégation comprenant notamment l’ambassadrice américaine Lisa Johnson, Mme Ortagus a transmis à M. Aoun les félicitations de Donald Trump pour son élection. Elle a également transmis le « soutien » de Washington à Beyrouth.
Les États-Unis et la France ont négocié l’accord de cessez-le-feu au Liban, qui a mis un terme à la guerre entre le Hezbollah et l’armée israélienne, lancée le 8 octobre 2023 et qui a duré jusqu’au 27 novembre 2024. Les combats ont fait plus de 4 000 morts et détruit des villages et quartiers entiers de certaines régions du Liban, notamment dans le Sud, la Békaa et la banlieue-sud de Beyrouth. Alors que la période d’application des modalités de cet accord a été étendue jusqu’au 18 février, après une prorogation en raison de refus israélien de se retirer du Liban-Sud, Washington est de plus chargé de négocier une libération de prisonniers du Hezbollah capturés par Israël pendant son offensive terrestre.