Les hospitalo-universitaires, en grève les 03, 04 et 05 Mars, pour réclamer l’application de l’accord passé en Octobre avec le gouvernement, menacent de hausser le ton et d’entrer dans une grève ouverte, si la Présidence du gouvernement ne les prend pas au sérieux et « prend pour faiblesse leurs soucis pour l’intérêt national ».
La Secrétaire Générale du Syndicat National des Hospitalo-universitaires, Ahlem Belhaj, a déclaré, aujourd’hui 04 Mars, à Tunisie-Direct, en marge du meeting tenu à la Faculté de Médecine de Tunis, que « plusieurs options s’ouvrent devant le corps ». Elle parle de pouvoir facilement démissionner de la fonction publique et travailler dans le privé, ou à l’étranger. Elle parle également de possibilité d’année blanche, puisque l’Etat ne dispose pas de prévisions budgétaire pour l’enseignement médical.
Pour Dr Belhaj, la Tunisie est l’unique pays au Monde où les hospitalo-universitaires ne sont pas payés pour les prestations académiques et d’encadrement qu’ils fournissent aux étudiants et aux jeunes médecins. « Notre grève ouverte équivaut à une année blanche pour les étudiants », assure la syndicaliste, scandalisée par la nonchalance du gouvernement par rapport aux soucis de tout le secteur de la santé, patients, étudiants et professionnels. Les hospitalo-universitaires réclament également la mise à niveau de la santé publique dont l’état s’est complètement détérioré.