Dans un message posté sur Telegram mercredi, les rebelles yéménites houthistes, par la voix du ministre de la défense, Mohamed Al-Atifi, ont déclaré interdire « la mer Rouge, du golfe d’Aqaba à Bab Al-Mandab, (…) à l’entité sioniste », menaçant de saisir ou d’attaquer tout navire israélien. « Nous rassurons tous les pays du monde sur le fait que la mer Rouge est une zone sûre pour le commerce international, à l’exception des navires [israéliens] ou de ceux qui lui sont liés », conclut le communiqué.
Le message est accompagné d’une vidéo dans laquelle M. Al-Atifi rend visite aux houthistes sur le navire marchand Galaxy Leader dont se sont emparés, avec ses 25 membres d’équipage, les houthistes le 19 novembre. Ce navire appartient à une société britannique, elle-même propriété d’un homme d’affaires israélien.
Après avoir revendiqué plusieurs tirs de drones explosifs et de missiles balistiques, les houthistes ont affirmé, dimanche 3 décembre, avoir attaqué deux bateaux en mer Rouge. Le même jour, le commandement militaire américain au Moyen-Orient a déclaré avoir repéré « quatre attaques contre trois navires commerciaux distincts opérant dans les eaux internationales du sud de la mer Rouge ». Jeudi 30 novembre, le ministère de la défense britannique annonçait envoyer le destroyer HMS-Diamond dans la zone pour renforcer les forces navales britanniques au Moyen-Orient afin de « maintenir la fluidité des routes commerciales ».