Pendant cinq heures jeudi, Riad Salamé a répondu en tant que témoin à une centaine de questions posées par les enquêteurs européens par l’intermédiaire d’un juge d’instruction libanais.
Le gouverneur de la Banque du Liban a été entendu dans le cadre des enquêtes qui le visent en France et dans trois autres pays européens. Il est soupçonné, avec la complicité présumée de son frère et de son assistante, de détournement de fonds et de blanchiment d’argent, portant sur 330 millions de dollars.
Une source judiciaire a déclaré aux médias que Riad Salamé a fourni aux enquêteurs des réponses « détaillées » en réfutant toutes les accusations portées contre lui. Des journalistes présents au palais de justice ont rapporté que le ton est monté à un moment dans la salle d’audience.
Le patron de la Banque centrale a de nouveau été entendu ce vendredi par les magistrats. Il a maintenu son innocence et indiqué dans un communiqué qu’il comparaissait en tant que témoin et « non en tant que suspect ou accusé ».
Les ennuis du patron de la Banque du Liban ne s’arrêtent pas là. Mercredi, l’État libanais a porté plainte contre lui et ses complices présumés dans une démarche visant à préserver les intérêts publics en cas de saisie de ses biens et de ses avoirs en Europe.