La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont déclaré dans un communiqué conjoin, lundi , qu’il ne peut plus y avoir aucun délai supplémentaire » pour négocier un cessez-le-feu à Gaza, mettant en garde « l’Iran et ses alliés » contre toute « nouvelle escalade » du conflit.
« Les combats doivent cesser tout de suite et tous les otages encore détenus par le Hamas doivent être libérés », affirment les dirigeants de ces trois pays, relayant l’appel de leurs homologues américain, égyptien et qatari « à la reprise immédiate des négociations ». Nous convenons qu’il ne peut plus y avoir aucun délai supplémentaire », ajoutent les dirigeants européens, se disant « profondément préoccupés par l’aggravation des tensions dans la région ».
Les trois capitales européennes ont exhorté « l’Iran et ses alliés à s’abstenir d’attaques qui aggraveraient encore les tensions régionales et compromettraient la possibilité de parvenir à un cessez-le-feu et à la libération des otages ».
Etonnamment, à aucun moment dans ce communiqué, Israël et ses crimes ne sont mentionnés. L’Iran agite, l’Iran provoque…
Pourtant, ce n’est pas l’Iran qui est accusé de génocide devant la Cour internationale de justice (CPI). Ce n’est pas l’Iran qui est soumise à une résolution de Cessez-le-feu ordonné par le Conseil de sécurité de l’ONU.
Aujourd’hui, alors qu’au moins 40 000 Palestiniens ont depuis été tués sous les frappes israéliennes et qu’Israël mène un blocus qui empêche l’accès à la nourriture, à l’eau potable et aux médicaments aux habitants de Gaza, ce qui constitue un crime de guerre, c’est l’Iran est qui est mise au banc des accusés?
Enfin n’est ce pas l’Iran, qui le 31 juillet dernier, a été attaquée sur son sol lors de l’assassinat d’Ismail Haniyeh?
Israël, comme un leitmotiv, ne cesse de rappeler que cette guerre est un conflit civilisationnelle entre les pays démocrates et les nations islamistes, les valeurs humanistes contre l’obscurantisme… Un discours qui lui confère désormais le droit de se placer au dessus des lois, avec pour piédestal le massacre de Gazaouis.
Ce deux poids, deux mesures, de la part des nations occidentales ne fera que renforcer la défiance déjà bien avancée, du « Sud global » envers eux et ce qui les définit: la démocratie.